
Ce qui ne paraissait jusque-là que comme une simple polémique, s’est finalement mué en une sentence aux accents d’une descente aux enfers. Vincent Karega ambassadeur Rwandais en RDC n’est plus en odeur de sainteté avec le peuple congolais et la classe politique congolaise. Après avoir récusé la responsabilité de son pays dans les massacres de Kasika en 1998.
Dans la foulée, le peuple congolais et la classe politique n’exige que son expulsion dans le sol congolais où il hume son air frais. A l’instar de Martin Fayulu qui, du reste, est monté au créneau pour exiger pur et simple son expulsion en RDC.
« L’ambassadeur Rwandais en RDC M. VINCENT Karega doit être purement et simplement expulsé de notre pays. La négation systémique du génocide congolais est inacceptable. Tout congolais qui se fait complice d’une telle négation est passible de haute trahison », a déclaré Martin Fayulu sur son compte Twitter.
A présent, ce sont les mouvements citoyens la Lucha et Filimbi qui veulent passer à une autre vitesse pour obtenir son expulsion. Ces derniers accusent Vincent Karega d’avoir fait des déclarations « méprisantes et négationnistes vis-à-vis des massacres de plus d’un millier de congolais en 1998 par des militaires Rwandais dans la localité de Kasika. A cet, ils organisent une marche le 4 septembre prochain devant la Résidence de cet ambassadeur Rwandais. Et en même temps, ils dénoncent l’indifférence des autorités congolaises quant à ce.
Réagissant via le magazine jeune Afrique, ce diplomate Rwandais a laissé entendre qu’il n’a pas nié que des hommes et femmes ont péri dans le massacre de Kasika, le 24 août 1998. Ce qu’il conteste, ce sont les accusations portées contre le Rwanda. Contre toute attente, il dénonce une calomnie. « Je serai le dernier Rwandais à saboter mon Congo natal », rétorque-t-il.
« Je n’ai pas nié qu’il y ait eu massacre. Ce que j’ai dit, c’est qu’il fallait être précis dans les faits. Le tweet auquel je réagissais mentionnait six villages brûlés, disait qu’il y avait eu 1100 morts et accusait l’armée Rwandaise. Mais à l’époque, il y avait aussi les FARDC, le Burundi, l’Angola, l’Ouganda, les miliciens Maï-Maï… Alors pourquoi cibler le Rwanda? Est-ce de la propagande? De la rwandophobie? Je représente mon pays ici et je ne pouvais pas laisser passer une telle accusation », a fait savoir l’ambassadeur rwandais en RDC, Vincent Karega via jeune Afrique.
Christian Okende