
L’Inspection Générale des Finances (IGF), très impliquée dans plusieurs sujets brûlants de l’heure dont les Congolaises et Congolais attendent voir clair, a rendu public ses conclusions quant aux missions qu’elle a effectuées sur des principaux dossiers qui continuent à faire couler beaucoup d’eaux sous le pont. Il y avait cinq (5) au total, à savoir : le dossier du Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo, la paie des enseignants par la SECOPE ; le dossier Go-pass ; la dénonciation des fraudes fiscales commises par un opérateur de téléphonie mobile ; et, la gestion des fonds destinés à la province de l’Equateur. C’était au cours d’un point de presse ce mercredi 18 novembre.
A en croire l’Inspecteur général Chef de services, Jules Alingete, il était question pour l’IGF pendant cette mission de contrôle, de rechercher des causes de la débâcle financière de ce méga projet.
Au terme de leur travail, plusieurs griefs ont été retenus comme étant à la base de l’échec cuisant de grand programme notamment, le marché de gré à gré entretenu avec un partenaire non expérimenté et n’évoluant pas dans le secteur agricole dans son pays d’origine, des surfacturations pour l’acquisition des équipements et engrais agricoles, ainsi que la présumée surfacturation des travaux de soutirage d’électricité sur la ligne Inga à 40 millions de dollars dont un trop paiement de 2 millions de dollars, pour ne citer ceux-ci.
Comme résultats finals, selon Jules Alingete sur les 285 millions de dollars américains déboursés par le Trésor public de la République Démocratique du Congo, seuls 80 millions de dollars auraient réellement été affectés aux travaux de Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo. Et, 205 millions de dollars seraient, en fait, le montant perdu par l’État congolais en investissant sur ce projet, a-t-il fait remarquer.
Les conclusions de l’IGF révèlent que six (6) personnes ont été identifiées pour responsables directs de ce gâchis de temps, d’énergie et des fonds du Trésor public. Sans vouloir citer le nom de qui ce soit, l’IGF précise tout de même que parmi les 6 personnes concernées se trouverait deux (2) qui sont couvertes par les immunités parlementaires, un (1) expatrié, un (1) Congolais en fuite en Europe.
A vrai dire, ces conclusions présentées par l’Inspection Générale des Finances prouvent à suffisance que l’échec de ce grand projet était planifié depuis sa conception.
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