
L’organisation Américaine Human Right Watch (HWR), a rendu public, ce mercredi 13 janvier 2021, dans son rapport monitoring de l’année 2020, la situation sécuritaire, qui, d’emblée devenue préoccupante en République Démocratique du Congo. Lequel rapport, accable tous les maux qui gangrènent le pays de Lumumba, notamment, l’insécurité alarmante à ciel ouvert, dans la partie Est du pays. De ce fait, ladite organisation s’est indignée des attaques menées contre les civils par des groupes armés et les forces gouvernementales.
Pour cette ONG, la situation des droits de l’homme en RDC devient de plus en plus dégradante. Plusieurs cas, selon HWR, ont été enregistrés au cours de l’année précédente, sous le règne du Président Félix Tshisekedi.
Ces groupes armés ainsi que ces forces gouvernementales ont perpétré des attaques contre des civils dans différents coins du pays, renseigne cette ONG internationale.
D’après le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, les groupes armés non étatiques en synergie avec les forces gouvernementales ont tué au moins 1300 civils dans des conflits distincts entre octobre 2019 et juin 2020. A en croire le présent rapport, des centaines de personnes ont perdu la vie pendant le second semestre de l’année dernière. Dans de nombreux cas, indique t-on, des hommes armés ont orchestré des violences sexuelles à l’encontre des femmes et filles.
Dans la foulée, le HWR a fait savoir, que plus de 130 groupes des rebelles étaient actifs dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri y compris dans l’Est du pays, s’attaquant à des paisibles citoyens.
Il appert de noter, parmi ces groupes, figurait entre autre, la coopérative pour le développement du Congo (CODECO). Une association des milices; majoritairement issues de la communauté Lendu; les Forces démocratiques alliées; ADF de l’Ouganda; le groupe armé Nduma Defense of Congo-Renov(NDC-R); les Forces démocratiques de libération du Rwanda(FDLR), composées en majeure partie des Rwandais. Il y a également, les groupes Maï-Maï, Manzembe et Yakutumba sans oublié d’autres groupes armés burundaises.
Par ailleurs, bon nombre de leurs commandants, précise ladite ONG dans son rapport, ont été impliqués dans des crimes de guerre, à savoir ; des massacres ethniques, des viols, le recrutement forcé d’ enfants à intégré l’armée et des pillages. Cependant, les forces de sécurité congolaise ont, en effet, mené des opérations simultanées contre ces différents groupes des rebelles à l’Est du pays. Par conséquent, ces opérations ont été voués parfois à l’échec avec des résultats mitigés, en se servant des milices comme force auxiliaire dans leur lutte de traquer d’autres corporations, dit le rapport.
Pour ce faire, le baromètre de sécurité du Kivu, informe Human Right Watch, qui documente sur les exactions et violences commises dans la partie Est de la RDC, que des assaillants dont les forces de sécurité de l’Est ont tué plus de 1500 civils et ensuite enlevé plus de 570 autres dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, moyennant une rançon en contrepartie pour relâcher les otages. Les violences se sont intensifiées, poursuit-elle, dans certaines régions de la province de l’Ituri, où d’autres crimes odieux ont été commandités sans relâche dans la ville de Béni. Qui d’ailleurs, souligne t-on dans le rapport monitoring, cette ville est restée l’épicentre de la violence avec au moins 645 civils tués dans plus de 165 attaques enregistrées, perpétrées par les ADF.
»La tension est restée élevée dans les hauts plateaux du Sud-Kivu, où les combats entre groupes ethniques s’accentuent, faisant état d’au moins 128 morts, parmi les civils, allant de Février 2019 à juin 2020. Cette violence à mains armées a également touché les régions du Kasaï et du Tanganyika. Sous d’autres cieux, autant de combattants appartenant à des groupes armés avaient cessé le feu. Mais par la suite, un bon nombre a repris les armes, d’autant plus que les autorités n’ayant pas réussi à mettre en place un programme efficace de désarmement, de démobilisation et réinsertion (DDR). Renseignements fournis par l’ONG HWR.
Le même organisme militant pour le droit de l’homme, renchérit entre le 13 et 24 Avril, la Police a recouru à la place meurtrière contre le mouvement politico-religieux »Bundu dia kongo », lors d’une répression menée à travers plusieurs villes de la province occidentale du Kongo central ainsi qu’à Kinshasa la capitale.
Il sied d’ajouter, partant des données publiées par l’ONG Human Right Watch, que la police a exterminé au moins 55 personnes et des dizaines de blessés recensées.
Générose Kifukinsi