
Le président ad intérim de la cour constitutionnelle prévoit d’organiser le scrutin en vue d’élire son successeur légitime qui présidera désormais cette haute juridiction. Cette élection est prévue selon ce dernier ce 20 avril. Le président de la République ayant déjà été saisi quand à ce dixit la président ad intérim de la dite cour constitutionnelle.
Il est impérieux d’élire un nouveau président s’exclament les juges de la cour constitutionnelle, car ce depuis le 13 juillet 2020 que l’ex président de la dite cour Benoît Lwamba avait déposé sa démission. Et depuis lors la cour est pilotée par un président ad intérim, il est logique et impérieux qu’il y ait un président légitimement investi afin que la cour qui est sensée faire respecter les lois constitutionnelles de la nation soit elle aussi en règle.
Lors de la dernière rencontre de 9 juges avec le président Félix Tshisekedi, les patrons de la haute juridiction de l’État ne s’étaient pas seulement limité à présenter leurs congratulations aux chef de l’État pour sa nomination à l’union africaine, mais ils avaient également à en croire le président ad intérim, esquissé d’autres thématiques, notamment la réforme de la dite cour et l’élection de son nouveau patron en vue du remplacement de l’ex président Benoît Lwamba.
D’aucuns analystes pensent que cette cour devrait vraiment être réformée judicieusement sans aucune influence du pouvoir exécutif, car ils estiment que cette haute juridiction est à la merci des intérêts politiciens. Et de bruits circulent ici et là au sein de l’opinion que le président Félix Tshisekedi veut s’approprier cette haute institution décisionnelle judiciaire pour baliser sa route pour les prochaines élections en 2023.
Notons que la cour constitutionnelle est dirigée momentanément par Evariste-Prince Molima qui joues l’intérim de Benoît Lwamba ;les spéculations fusent depuis peu de partout que celui-ci convoite à briguer lui-même ce poste, comme dit-on il a déjà goûté au calice et c’est pas évident de s’en passer aisément.
Il sied de préciser que le président de la République avait procédé à la nomination et l’installation de 3 nouveaux juges en novembre du mois dernier au sein de la cour constitutionnelle. Une désignation qui avait suscitées une fortes protestations au sein du FCC regroupement politique cher de son ex allié politique Joseph Kabila. Depuis lors le FCC voit cet acte comme une « violation flagrante » à la constitution par le chef de l’État Félix Tshisekedi.
Nonobstant tous ces tumultueuses protestations ces 3 juges avaient bel et bien été investi par le président Félix Tshisekedi.
Précisons par ailleurs que cette haute juridiction de l’État à pour rôle républicain et judiciaire de recevoir des recours en interprétation de la constitution, statuer sur les contentieux de compétences entre le pouvoir exécutif et législatif, et il a également la compétence en matière électorale de recevoir le recours et de statuer par ses arrêts les contentieux électoraux. C’est aussi la seul organe habilité à juger le président de la République et le premier ministre.
Jason Munginda