Tribune de réflexion : Le monde entier fait mémoire de la journée internationale de la liberté de presse

À cette même occasion le ministre de la communication et des médias de la République démocratique du Congo Patrick Muyaya n’a pas manqué les mots pour appeler les journalistes à faire preuve du professionnalisme : « Le meilleur rempart du journalisme c’est le professionnalisme ».

Qu’en-est-il du professionnalisme dans ce métier en rdc? comment se présente son paysage médiatique face aux defis immenses du professionnalisme dont elle doit faire montrer?

Quelques analystes et professionnels nous en font le point:

La Rdc est l’un de rares pays du continent qui présente une telle multiplicité en terme d’offre télévisuelle. Mais la programmation de differentes chaines est de piètres qualités. Depuis quelques années le paysage télévisuel de Kinshasa a connu des changements notables dans son style de présentation du journal télévisé avec l’arrivée sur terrain du JTLF, le journal télévisé en lingala facile, « qui a chamboulé les codes.

Habitués au style dit » américain « de présentation du journal télévisé où le présentateur dans une tenue bon chic, bon genre couvre l’ecran, captive ses téléspectateurs; les kinois ont vu apparaître récemment un autre type du journal télévisé résolument surprenant.

Un journal qui transgresse en permanence les codes et normes du metier. Avec un présentateur qui parle la langue de la rue, sort du champ de la caméra ou y entre à sa guise, lance des interjections diverses quand il ne hurle pas, et des reporters qui crient tout autant dans les commentaires, c’est ça, le journal Télévisé en Lingala facile, initié par Zacharie Bababaswe en 2008.
ce journal télévisé en lingala facile s’est imposé comme un journal de frontières « qui est diffusé simultanément sur plusieurs chaînes de télévision de Kinshasa. Adulé par la population, le journal télévisé en lingala facile est devenu en quelques années institution dans laquelle les citoyens de la rue se retrouvent, d’où son succès phénomènal.

C’est tout simplement un journal de proximité qui reflète la vie, les préoccupations et le style des kinois. En effet ses reporters traquent tout les phénomènes de société et interpellent à l’occasion les autorités lors de reportages qu’ils diffusent avec emphase sur les différentes chaînes. Crevant souvent l’audimat aux heures de sa diffusion, le JTLF suscite polémique et admiration à la fois. Certains intellectuels, ainsi que quelques membres de la corporation ne lui reconnaissent pas le statut de journal, tandis que plusieurs téléspectateurs soutiennent qu’il s’agit d’une révolution dans l’univers journalistique congolais et kinois.

Par ailleurs, on voit se multiplier des copies en divers formats, bien sûr sur d’autres chaînes, et où le bilinguisme « français-lingala dans une présentation gestuelle marquée a gagné du terrain. En depit de sa stigmatisation, le JTLF s’imposerait finalement selon certains comme un média de proximité auquel les kinois s’identifient, et c’est déjà beaucoup.

C’est ce qui explique et justifie son incroyable succès et engouement auprès du public.De nos jours on dénombre une panoplie des organes des presses écrites que audiovisuelles, chacun veut imposer sa marque même en dépit de la déontologie et dispositions légales de certains textes qui règlementent la profession en rdc.

Loin d’en finir, néanmoins le véritable rôle traditionnel de la presse se veut éducatif, informatif et instructif, que dire du journalisme main tendue, parce que mal rémunéré ? Loin il en faut la noblesse du métier qui est ternie par la précarité socio-économique dans la nation qui en fait fasse depuis toujours.

cette situation met en mal tant des patrons des presses à donner aux professionnels de la parole et de l’ecrit des cadres bien appropriés et des conditions décentes pour mieux exercer leur métier. Peu sont ceux qui restent constants dans les valeurs intrinsèques de ladite profession car la vague de la recherche effrénée du bien-être dégrade monumentalement hélas c’est le 4 ème pouvoir d’une nation, organe essentiel et gardien autorisé de la bonne gouvernance, d’une démocratie avérée et du développement d’une société.

Jason Munginda

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