
Les Érudits de l’islam vont étudier à Zanzibar, à Pemba dans les îles ou à Kigoma, Dar sur la terre ferme.
Puis, ils vont en Arabie Séoudite, en Égypte.
Ils reviennent. Ils prêchent de générations en générations.
Ils viennent aussi, très peu, de Kisangani. C’est la petite vague de l’imam Ali Muinyi, et de l’ancien représentant Prosper Abel converti à l’islam dit Kazabel chanté par de musiciens !
Puis l’islam se répand peu à peu. Il pénètre Tshikapa et se cristallise à Kinshasa soutenu des vagues venues de toutes les communautés africaines, asiatiques forment la COMICO, Ummat il islamiya.
C’est un héritage de l’Est conquis par les Zanzibarites poussés par les gens de Mascate Ouman que les Érudits du Maniema principalement de Kasongo ont protégé depuis le XIX le siècle voire bien avant.
Kasongo, Kisangani toujours dans l’Est est le deuxième pôle de propagation de la foi musulmane dans cette grande aire culturelle connectée à l’Afrique de l’Est arabo indien swahili.
Ubwari, Baraka, Uvira constituent un autre contingent.
Ils ont donné deux Représentants Cheikh Amran, Cheikh Awam tous de Baraka Fizi, proches de la mère de Cheikh Mangala.
le Maniema, Kasongo principalement a donné le Représentant Légal Cheikh Idi Malengela parent de Cheikh Mangala, ressortissant de Nonda Benye Zuu, Benye Sangwa, puis Al Haj Modilo wa Mâlela, ressortissant de la collectivité de Kasenga , à Kasongo, décédé récemment.
Donc l’islam au Congo demeure l’héritage culturel du Maniema et de Kisangani arabisé ancienne capitale du Maniema, englobant tout l’Est du Congo.
Ali Muinyi, Kazabel en viennent aussi.
La présence de musulmans Luba est de fraîche date.
C’est ça la guérilla menée contre la dynastie swahili pour ainsi dire…..
Les musulmans d’origine Luba veulent tout contrôler dans la comico comme ils l’ont fait dans les églises de réveil au premier desquelles l’ACK de Mukuna, puis tous les autres .
L’enjeu c’est celui là.
L’histoire est têtue. On oublie souvent pour avoir une petite idée comparative toute proportion gardée, le Maniema est le bastion, le sanctuaire de l’islam et de sa culture.
Autant le demeure le Kongo central le vivier éternel du Kimbanguisme.
Le Kongo central est au Kimbanguisme ce que le Maniema est à l’islam. Les Belges y ont trouvé une résistance farouche issue d’une civilisation antérieure à leur invasion.
L’istorien Cornavin est prolixe à ce sujet.
Kasongo est à l’islam ce que Kamba est au Kimbanguisme et â ses fidèles.

Dans l’imaginaire, il est inconcevable qu’un autre, que Ne Kongo dirige l’église kimbanguiste où tout se célèbre, se dit en kikongo, de même à l’Est il est inconcevable qu’un converti de fraiche date soit Amir il mu’uminin le commandeur de croyants !
Le Maniema dans son silence interpelateur, résiste tout en ouvrant l’islam à tout celui qui répond à l’appel du Créateur.
Les événements vécus au stade de martyrs montrent que désormais l’islam au Congo est noyauté.
Quelle qu’en soit la frustration rien ne peut justifier les voies de fait de dernières heures avec résidence vandalisée, voitures incendiées à l’intérieur de parcelles….c’est toujours l’islam ça ?
Mais l’islam en RDC ne peut se concevoir sans intégrer les gens de l’Est arabisé parlant swahili.
La fronde de l’imam luba sans formation solide ni religieuse, ni linguistique, ni mystique obéit à une logique de coup de force contre un ordre religieux établi depuis de lustres en RDC.
Le changement politique intervenu emmenant à la tête du pays une autre culture et une autre langue persuadent Tsibondo d’être soutenu en haute sphère du pouvoir qui résiste à ce genre de velléités par souci de laïcité, de neutralité.
C’est cette attitude équivoque qui justifie la torpeur chez les autorités peu pressées à installer le Grand Mufti au bénéfice de toutes les décisions de l’administration pourtant saisie.
Même dans l’hypothèse où un imam Luba accédait au Mimbar il ne pourra nullement faire rayonner l’islam au delà de sa porte. Mbujimayi, Kananga sont occupés par les BABA et sont représentés par de succursales ouvertes par les pasteurs Luba exclusivement en nombre dans toutes les cellules des églises de réveil.
Tshibondo se sent pousser les ailes parlant plus le tshiluba dans toute l’administration espérant par défaut y trouver une oreille attentive bienveillante.
S’il était instruit comme l’ont été Cheikhs Awam, Imran Juma, Mangala Pene Mangala, Tshibondo devait comprendre que non seulement qu’en plus du Coran, les Hadiths font foi sans débat pour autant que le savant Boukhar Muslim le déclare et le proclame » sans nul doute ». Mutafakka alay.
Si brillant, formè à Médine dans la ville du Prophète, Mangala Abdallah a donné de l’éclat à la comico en lui attribuant un siège que l’imposteur ne veut libérer !
De familles entières se sont investies dans l’éducation et la propagation de l’islam en RDC.
Wazir Kudura Kasongo ML
Bin Cheikh Ramadhan Kombo Luaba
Bel article
J’aimeJ’aime