Catégorie : ECONOMIE
RDC: Access Bank accuse l’Agence de lutte contre la corruption de méthodes douteuses

Rebondissement dans l’affaire de blanchiment d’argent présumé par Access Bank. Cette filiale d’une banque nigériane est sous enquête, soupçonnée d’avoir laissé l’homme d’affaires Saleh Assi, ainsi que d’autres personnalités sous sanctions des États-Unis pour financement du terrorisme, ouvrir des comptes pour des sociétés fictives. Une enquête de RFI avait établi que des millions de dollars avaient bien été versés en liquide sur au moins un compte suspect, et retirés par virements. Access Bank dénonce des agissements présumés douteux de l’APLC, qui se défend, dénonce des manœuvres et dit disposer d’indices sérieux.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Le 10 décembre, l’avocat Amani Cibambo avait accompagné son client Arinze Kenechukwu Oswachale, le directeur nigérian d’Access Bank, pour une audition à l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC). Il dénonce aujourd’hui les méthodes employées. Son client aurait été mis en détention préventive et une caution de 50 000 dollars US a été exigée pour sa libération.
« Ils ont accepté de prendre 30 000 dollars US, nous disant de passer deux jours après déposer les 20 000 dollars US restants. Ils avaient gardé le passeport de mon client. Cette agence s’est substituée directement en ministère public, OPJ, enquêteurs, juges… Et elle vous oblige en utilisant des moyens peu orthodoxes, notamment la garde républicaine qui oblige tous ceux qui sont invités dans les locaux de l’agence, des intimidations… L’APLC ne respecte aucune procédure en matières et viole l’État de droit voulu. Ils s’invitent à la banque, exigent des documents qui sont classés secrets sans réquisition ni mandat », déclare l’avocat.
Des images des caméras de vidéosurveillance de la banque ont été diffusées sur les réseaux sociaux et montrent des agents de l’APLC recevoir quelque 30 000 dollars US en liquide, ce qui a fait scandale. Cette agence anticorruption, dont la création orchestrée par le président Félix Tshisekedi était controversée, pouvait-elle réclamer une caution et la percevoir directement ? C’est la question que posent aujourd’hui des ONG de lutte contre la corruption.
Jean-Jacques Lumumba est le coordonnateur de l’UNIS, réseau panafricain de lutte contre la corruption. Même s’il réaffirme l’utilité de l’APLC, il reconnaît au micro de Sébastien Németh qu’il s’agit de méthodes peu orthodoxes : « L’agence a toute sa raison d’être. Mais là où, très personnellement, je pourrais être choqué aussi, c’est de voir à un moment donné l’agence se transformer en DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judiciaires et domaniales). Je ne comprends pas que ce soit à l’agence anticorruption de percevoir des cautions pour pouvoir libérer des gens, alors qu’existe la DGRAD. C’est quand même assez grave de voir que ce sont des agents de la banque qui font des décharges à la main pour percevoir de l’argent, alors que ce sont des opérations qui peuvent être gérées de compte à compte. Cela pourrait soulever plusieurs soupçons de corruption. Cela reste quand même assez grave. »
« L’APLC poursuit sa mission »
Pour Chouna Lomponda, porte-parole de l’APLC, la question n’est pas là. Selon elle, Access Bank cherche à faire « faire diversion »: « Les pressions que nous constations depuis 24 heures sur la Toile montrent une certaine panique à la tête d’Access Bank. Les indices sont assez graves. Cette banque souhaiterait-elle faire diversion, détourner l’attention de l’opinion publique ? Cette même institution est suspectée de mettre en place un schéma de contournement des sanctions. Ce n’est pas une affaire de racket. En ce qui concerne, les allégations d’extorsion d’informations, les éléments qui ont servi à leur propre accusation, c’est eux-mêmes qui nous les ont transmis. En ce qui nous concerne, l’APLC poursuit sa mission. »
Selon l’APLC, l’argent et toutes les pièces du dossier ont été transmis au parquet général auprès de la Cour d’appel de Gombe. L’affaire de blanchiment présumé avait été révélée par un lanceur d’alerte et ancien banquier, Israël Kaseya. Il avait passé de longs mois en prison avant d’être libéré.
Source RFI
[Concurrence déloyale du ciment gris brazzavillois sur le marché congolais] A.N: Jean Lucien Bussa auditionné par la commission environnement, Tourisme et Ressources naturelles

Depuis un laps de temps, la concurrence demeure déloyale quant à la présence du ciment gris mettant mal à l’aise la cimenterie congolaise sur le marché. Une situation de plus en plus préoccupante. D’où, voulant voir clair dans cette affaire, la commission en charge de l’Environnement, Tourisme et Ressources naturelles de la chambre basse du parlement, a auditionné ce vendredi 27 novembre, le Ministre d’État en charge du Commerce Extérieur, , Jean Lucien Bussa quant à la question.
Le Patron du Commerce Extérieur est indexé par les élus nationaux, de saper les efforts de l’industrie locale. Selon les représentants du peuple, Jean Lucien Bussa est à la base de la présence du ciment gris brazzavillois sur le marché congolais.
A entendre la Commission Environnement, Tourisme et Ressources naturelles, il est également reproché au Ministre d’État, en charge du Commerce Extérieur, d’autoriser non seulement l’industrialisation du ciment gris émanant de la capitale Brazzavilloise mais également la vente de ses produits en République Démocratique du Congo.
D’emblée, cette mesure est fustigée haut et fort par la Fédération des Entreprises du Congo »FEC ». Ce qui, du moins fragiliserait plusieurs activités liées dans ce secteur.
Pour sa part, la FEC se dit ne pas comprendre comment le gouvernement peut mettre en difficulté ses propres filles et fils, à travers une concurrence déloyale.
Une situation qui n’a pas laissé indifférent, les députés nationaux membres de ladite commission, attentifs aux cris des vendeurs congolais, saisissent l’occasion pour faire appel au numéro Un du Commerce Extérieur, en lui soumettant toute une myriade de questionnaires, concernant le secteur qu’il dirige.
Notez, lors de son audition, Jean Lucien Bussa, dans sa réplique, a fait savoir que cette mesure se conçoit dans le cadre de l’ouverture de la RDC, au marché Africain (Zlecaf). Et, ajoute t-il, » il revient aux opérateurs économiques congolais de produire ce qu’ils peuvent vendre dans d’autres États Africains.
Il convient d’informer, les cimenteries de la RDC en général et du Kongo Central en particulier, se trouvent malmenées par le ciment gris du Congo Brazzaville.

Axenordsud média
RDC: le gouvernement ne financera plus les missions de service jusqu’à la fin de cette année

Le gouvernement congolais a annoncé, à travers un communiqué signé par le Vice-Premier ministre du Budget Jean-Baudoin Mayo, qu’il ne financera plus les missions de service jusqu’à la fin de cette année suite à l’épuisement du crédit y relatif. Et ce, à l’exception des missions de souveraineté ou de négociation financière avec un intérêt certain pour la RDC.
D’après ce communiqué daté du 20 novembre dernier signé par le VPM du Budget, il porte à la connaissance de l’épuisement des crédits au titre des missions de service pour l’exercice budgétaire en cours.
AT
Ci-dessous l’intégralité de la lettre du Vice-premier ministre, ministre de Budget Jean Baudoin Mayo Mambeke adressée à tous les Gestionnaires des crédits.

Axe nord sud media
Affaire Bukanga Lonzo : l’IGF dévoile ses conclusions

L’Inspection Générale des Finances (IGF), très impliquée dans plusieurs sujets brûlants de l’heure dont les Congolaises et Congolais attendent voir clair, a rendu public ses conclusions quant aux missions qu’elle a effectuées sur des principaux dossiers qui continuent à faire couler beaucoup d’eaux sous le pont. Il y avait cinq (5) au total, à savoir : le dossier du Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo, la paie des enseignants par la SECOPE ; le dossier Go-pass ; la dénonciation des fraudes fiscales commises par un opérateur de téléphonie mobile ; et, la gestion des fonds destinés à la province de l’Equateur. C’était au cours d’un point de presse ce mercredi 18 novembre.
A en croire l’Inspecteur général Chef de services, Jules Alingete, il était question pour l’IGF pendant cette mission de contrôle, de rechercher des causes de la débâcle financière de ce méga projet.
Au terme de leur travail, plusieurs griefs ont été retenus comme étant à la base de l’échec cuisant de grand programme notamment, le marché de gré à gré entretenu avec un partenaire non expérimenté et n’évoluant pas dans le secteur agricole dans son pays d’origine, des surfacturations pour l’acquisition des équipements et engrais agricoles, ainsi que la présumée surfacturation des travaux de soutirage d’électricité sur la ligne Inga à 40 millions de dollars dont un trop paiement de 2 millions de dollars, pour ne citer ceux-ci.
Comme résultats finals, selon Jules Alingete sur les 285 millions de dollars américains déboursés par le Trésor public de la République Démocratique du Congo, seuls 80 millions de dollars auraient réellement été affectés aux travaux de Parc Agro-industriel de Bukanga Lonzo. Et, 205 millions de dollars seraient, en fait, le montant perdu par l’État congolais en investissant sur ce projet, a-t-il fait remarquer.
Les conclusions de l’IGF révèlent que six (6) personnes ont été identifiées pour responsables directs de ce gâchis de temps, d’énergie et des fonds du Trésor public. Sans vouloir citer le nom de qui ce soit, l’IGF précise tout de même que parmi les 6 personnes concernées se trouverait deux (2) qui sont couvertes par les immunités parlementaires, un (1) expatrié, un (1) Congolais en fuite en Europe.
A vrai dire, ces conclusions présentées par l’Inspection Générale des Finances prouvent à suffisance que l’échec de ce grand projet était planifié depuis sa conception.
Axenordsudmédia
RDC:Ministre des finances face à la presse
Source canal kin
Dépassement budgétaire : la présidence roule à plus de 220k/h sur le boulevard du 30 juin?

Prévisions : 57 milliards CDF
Engagement :203 milliards CDF
Paiement :329 milliards CDF
rédaction
Sele Yalaghuli, ministre des Finances « Je n’ai pas reçu mandat de mon parti de bloquer le Président de la République.Je joue mon rôle constitutionnel »
source TOP CONGO
[RDC Horizon 2030] le Ministère des PMEA organise un atelier de trois jours sur les état généraux

L’échange sur les mécanismes de création, identification, recensement, encadrement et financement des PME ; la formation managériale des cadres et agents de l’administration centrale et directions provinciales du Ministère des Classes Moyennes, Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat ainsi que les Entrepreneurs ; la validation du Programme national de développement de l’entrepreneuriat en RDC (PRONADEC) et la validation du projet de loi sur l’entrepreneuriat en RDC. C’est autour de ces objectifs que, les état généraux des PMEA doivent atteindre. Pour y arriver, un atelier de trois jours soit du 20 au 23 août 2020, est organisé à leur intention, dans l’enceinte du centre catholique CEPAS dans la commune de la Gombe, sur les états généraux des Petites, Moyennes et Entreprises pour l’émergence de la RDC à l’horizon 2030.
Lancé le jeudi 20 août 2020, sous le parrainage du ministre des Petites, Moyennes Entreprises et Artisanat (PMEA), Justin Kalumba Mwana Ngongo, ce forum se veut une occasion « de réfléchir sur les aspects importants de l’accompagnement de l’Etat pour que les Petites et moyennes entreprises deviennent la clé de voûte du développement durable et de la croissance inclusive en RDC d’ici 2030. »
Le ministre des PMEA en RD. Congo a précisé, en outre, que cet atelier vise à sensibiliser les agents et cadres des PME à s’engager à une réflexion holistique sur l’avenir de secteur, et de définir l’écosystème afin de promouvoir l’entreprenariat.
« Notre regard doit être tourné vers l’entreprenariat. Ainsi, a-t-il martelé sur la validation du projet loi sur l’entreprenariat qui se trouve dans le Programme national de développement de l’entreprenariat en RDC (PRONADEC).
Notons que, la validation du projet du code de l’artisanat en RDC, la formulation d’une définition consensuelle de la PME en RDC, l’aide à apporter aux PME congolaises afin qu’elles s’assument pleinement pour résister aux aléas de la conjoncture financière mondiale actuelle causés par la COVID-19 et la production d’un rapport final, figurent également parmi les objectifs spécifiques.
Michel Nsimba Kadi
RDC: Le Ministre des Finances appelle à une nette implication des Régies financières au bon déroulement de la mission de contrôle de l’IGF

Le Ministre des Finances, Sele Yalaghuli, veille à ce que les missions de contrôle lancées par l’Inspection Générale des Finances ne perturbent pas la machine de mobilisation des recettes au niveau de trois principales Régies financières de la République Démocratique du Congo (RDC), à savoir la Direction des Douanes et Accises (DGDA), la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Direction Générale des Recettes administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD).
Pour un climat apaisé dans les régies financières, et pour que les inspecteurs de l’IGF se déploient sur le terrain, le Ministre des Finances a convié, le jeudi 6 août 2020 dans son cabinet, les Directeurs généraux des trois Régies financières et l’Inspecteur général des finances à une séance de travail.
Au centre des échanges, l’harmonisation des points de vue et la mise au point sur la mission de l’IGF lui assignée par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. En effet, cette mission se résume essentiellement à l’accompagnement et l’encadrement des Régies financières de manière à « optimaliser la mobilisation des recettes publiques ». L’argentier national a ainsi rappelé que l’Inspecteur général des finances a reçu mission de veiller à la traçabilité des recettes et des dépenses de l’Etat, conformément aux lois et règles en la matière.
Au cours de cette réunion, qui était également l’occasion de dissiper des malentendus et d’éclairer des zones d’ombres sur le rôle exact de l’IGF, le Ministre Sele Yalaghuli a soulevé les difficultés aussi bien endogènes qu’exogènes auxquelles sont confrontées les Régies financières dans leur travail de mobilisation des recettes. Il a proposé à ce que des solutions idoines soient trouvées de manière à ce qu’il n’y ait aucune interférence dans le travail des uns et des autres.
Le Ministre des Finances n’a pas manqué de souligner que le Gouvernement fait face à des contraintes majeures de trésorerie en raison du faible niveau de mobilisation des recettes qui ne rencontre pas le niveau des dépenses budgétisées pour l’exercice 2020.
« La mobilisation des recettes constitue une priorité pour le Chef de l’Etat, la mission de l’IGF devra donc se dérouler dans des conditions optimales afin qu’elle aboutisse sur des recommandations pertinentes dans le but d’améliorer le niveau de mobilisation », a fait remarquer Sele Yalaghuli.
A noter que le Vice-Ministre des Finances, Junior Mata M’Elanga, a été associé à cette réunion.
Au terme de cette rencontre, l’argentier national a insisté sur la parfaite collaboration des régies financières, placées sous la tutelle du Ministère des Finances, au travail entrepris par l’Inspecteur des Finances. Ce qui devait rassurer les uns et les autres, tout en ramenant le calme dans les rangs.
Source Ministère des finances